J’ai parfois l’impression que les industriels se moquent de nous. La mode du « sans gluten » a bien pris et permet aux cœliaques de trouver des produits GF bien plus facilement que par le passé. Mais fallait-il que les génies du marketing nous imposent les étiquettes « sans gluten » ou « gluten free » sur tous les produits qui sont absolument évidemment sans la molécule qui nous en nuit tant ?
J’ai ainsi relevé quelques exemples qui tout en étant parfaitement exacts n’en sont pas moins horripilants. Je vous en offre un florilège.
- Cosmétiques sans gluten chez Druydes. Ils ont beau se défendre de vouloir surfer sur la vague du sans gluten, même si la réduction des allergènes en général est une approche positive, je reste très sceptique.
- Maddyness offre de l’eau vegan et sans gluten (j’espère bien !)
- Delicia Fruit vous promet que ses confitures sont sans gluten.
- Nombre de fournisseurs sont très fiers de leurs olives sans gluten, compatibles avec l’apéritif des coeliaques
- Enfin, BecauseGus avait enfin trouvé des courgettes sans gluten (mais il faut dire que nos amis ont fait cette découverte le 1er avril 2022).
Maintenant, je dois aussi ajouter que je comprends parfois les précautions prises par les industriels (comment éviter de manière 101% certaine qu’un produit naturellement sans gluten ne soit accidentellement pollué lors de son transport ou de ses manipulations ? Promettre quelque chose, c’est s’exposer à un procès en cas d’échec).
Également, il ne faut pas comprendre mes commentaires comme une condamnation de ceux ou celles qui veulent offrir un service complètement sans gluten (un salon de thé sans gluten n’implique rien concernant le thé, mais impose une attention particulière à tout ce qui l’entoure – et merci à eux !)
Et puis, je me souviens avoir lu avec incrédulité un échange sur un forum francophone où l’une était persuadée que son thé était la cause de ses problèmes, l’autre cherchait absolument des raisons pour une source de pollution au gluten (y compris des idées assez alambiquées) ; et leur conversation déjà assez lunaire par elle-même menait un troisième à commencer à s’inquiéter de la colle derrière les timbres-poste. Tout cela entrelardé de « je n’y connais rien, mais je pense que… » (véridique !)
Mais nous savons bien que l’industrie alimentaire a des habitudes qui causent parfois des surprises ; il est courant de trouver de l’amidon (généralement de blé quand ce n’est pas précisé) ou de la farine pour épaissir une recette de sauce.